Janet qui constate, qui s'émeut, qui ralôte...
Chante encore pour moi, beau merle!
Par appetio-5021 | Le 24/10/2019 | Dans Janet qui constate, qui s'émeut, qui ralôte... | Commentaires (0)
J'ai longtemps cru que l'oiseau que j'entendais lors de mes visites en Normandie chez ma maman était un coucou. Et j'ai longtemps cru aussi que cet oiseau était réservé à ma Normandie natale.
Et puis, un jour, en Kabylie, un doux son attire soudain mon attention : ne serait-ce pas le même oiseau, là, qui chante? l'oiseau de chez ma maman? Oh, merveilleux sentiment de retour en... non, pas en enfance!... juste en Normandie, et pas n'importe où, chez ma maman...
7 jours de confinement
Par appetio-5021 | Le 26/03/2020 | Dans Janet qui constate, qui s'émeut, qui ralôte... | Commentaires (6)
Plus d'une semaine déjà que tout s'est arrêté.
Auto-confinement, auto-discipline obligent.
Ici, en Algérie, à la campagne qui plus est, on ne peut pas dire qu'on soit "enfermé". Mais l'ambiance y est. On ne sort plus que pour les courses de première nécessité (un mot à la mode ces derniers temps) et pour se ravitailler d'eau de source.
Nez à nez avec un serpent!
Par appetio-5021 | Le 20/05/2019 | Dans Janet qui constate, qui s'émeut, qui ralôte... | Commentaires (0)
L'été arrive à grands pas, et avec, la hantise des bestioles!
Il y a quelques jours, alors que je venais de prononcer ce rituel de trois mots : "C'est terminé!" pour engager mes 3 petits élèves de 4ème AP à rentrer chez eux, voilà que le premier à sortir de chez moi entrouve la porte et s'arrête net dans son élan. Un serpent s'apprête en effet à profiter de l'ouverture de la porte pour pénétrer dans la pièce. Par réflexe, l'enfant a, semble-t-il, refermé la porte, puis il l'ouvre à nouveau, donnant de légers coups de pieds à l'intrus, afin que ce dernier lui laisse le passage libre. Ni cri, ni rien, juste un semblant de "laisse-moi passer s'il te plaît", genre : "chacun son tour, hein!".
L'enseignement du français en Algérie : Mais où sont passées les bonnes vieilles méthodes?
Par appetio-5021 | Le 26/09/2017 | Dans Janet qui constate, qui s'émeut, qui ralôte... | Commentaires (10)
Je sais, je sais, on va encore me prendre pour une ringarde, une de celles qui ne peut s'empêcher de parler du passé, d'opposer ancien temps et modernité, préhistoire et science fiction...
Mais qu'est-ce que vous voulez que j'y fasse, c'est ainsi que je fonctionne, que je sens les choses, ainsi que je râle depuis des années devant les livres et cahiers de français de mes filles, mes plus jeunes, celles qui ont passé leur Bac le printemps dernier.
Minimaliste, moi?
Par appetio-5021 | Le 09/09/2017 | Dans Janet qui constate, qui s'émeut, qui ralôte... | Commentaires (2)
Minimaliste, moi? Ca se pourrait. Mais alors, pas exprès!
Minimaliste comme on l'est lorsqu'on se dit que ça risque de prendre un certain temps avant de tomber sur l'objet rêvé, qu'on finit, un jour, par tomber dessus alors qu'on n'y pensait même plus, tellement y a d'eau qu'a coulé sous les ponts (enfin, ça, c'est juste une image, parce qu'en Kabylie, l'eau ne coule pas sous les ponts comme ça), et qu'on en arrive, ce jour-là, à se demander comment on a pu, même en rêve, avoir besoin de cet objet-là!
Lorsque ma baguette de pain sans sel se fait gratuite, chez moi, en Algérie...
Par appetio-5021 | Le 13/02/2017 | Dans Janet qui constate, qui s'émeut, qui ralôte... | Commentaires (4)
Hier, mon mari est rentré à la maison en me disant : "Tu sais quoi? L'épicier chez qui j'ai voulu acheter ta baguette de pain sans sel aujourd'hui m'a dit au moment où j'allais payer : Non, c'est gratuit!".
"Comment ça, gratuit?" lui rétorqua mon époux.
"Le boulanger qui me vend le pain me donne gratuitement les baguettes sans sel," lui répondit l'épicier qui fait aussi office de dépôt de pain, sous-entendu "c'est un aliment ordonné par le médecin".
Une femme syrienne au milieu de la route...
Par appetio-5021 | Le 05/02/2017 | Dans Janet qui constate, qui s'émeut, qui ralôte... | Commentaires (7)
Il y a quelques semaines, alors que nous traversions une commune pas loin de chez nous, j'aperçus une femme qui se trouvait au milieu de la route et qui tenait devant elle un écriteau.
Le message qui y était inscrit était en arabe. Je me tournai alors vers mon mari et lui demandai : "Qu'est-ce qui est écrit?".
Lorsque je sus que cette femme était syrienne, il me sembla d'un coup que toutes les émotions que j'avais ressenties jusque là chaque fois que les médias diffusaient les images terribles de l'errance du peuple syrien, il me sembla que toutes ces émotions jusqu'alors si bien contenues en moi trouvèrent en cette femme le déclencheur nécessaire à leur expression : je ne pus réprimer un flot de larmes dont je fus la première surprise et que j'aurais aimé pouvoir laisser couler à leur guise, comme une réponse nécessaire à toute la misère de ces migrants fuyant la guerre et la peur.
D'abord étonnée par cette réaction à laquelle je ne m'attendais pas, il me fallut plusieurs jours pour comprendre comment la vie de cette femme syrienne avait une résonnance particulière pour l'expatriée que j'étais.
Une simple histoire de générosité
Par appetio-5021 | Le 02/07/2016 | Dans Janet qui constate, qui s'émeut, qui ralôte... | Commentaires (2)
En ce mois de Ramadan, censé (re)donner à chacun de ceux qui le pratiquent un élan de générosité, j'ai une petite et simple histoire à vous raconter.
Cette anecdote, que je nomme ainsi, bien qu'elle soit à mes yeux bien plus qu'une anecdote, date d'une trentaine d'années et m'a été relatée par un homme qui se souvient aujourd'hui de sa période estudiantine en Algérie.
Un jour de retour en compagnie d'un de ses camarades vers son village après plusieurs semaines passées à l'université d'Alger, il croise un mendiant arabophone qui leur demande l'aumône.
Ma France des années 70...
Par appetio-5021 | Le 06/11/2015 | Commentaires (0)
Mais qu'est-ce qu'elle a celle-là à venir nous parler de sa France des années 70 en pleine Algérie du 21ème siècle?
Une petite nostalgie des années 70, c'est ça?
Oui, oui, je crois bien que c'est ça, une petite nostalgie des années 70 de mon enfance, en Normandie, où les planchers avaient encore le droit de craquer (sons merveilleux...), les peintures de se défraîchir (images enchanteresses), les appareils ménagers de s'user (et même de tomber en panne tellement ils étaient vieux...), les vêtements d'être dépareillés (jolis assemblages et jolies couleurs), les jouets des enfants d'être brinquebalants (un peu grinçants même), et il me semble même que les gens avaient encore le droit de se tromper (qui sait?).