huile d'olive

Tadam! Les baghrirs nouveaux sont arrivés, préparés le jour même où nos olives ont été pressées!

Vous savez, les baghrirs, appelées aussi les "crêpes aux mille trous", qui font rêver rien que par leur nom joliment évocateur des petites alvéoles qui se forment en cours de cuisson. Des crêpes bien épaisses, connues dans toute l'Algérie et qu'il est de tradition de préparer lorsque l'huile fraîchement pressée entre dans les maisons. 

C'est qu'elles nous auront donné du fil à retordre, cette année, les olives...

Trop tôt mûries ("cuites", comme dirait ma vieille voisine) en raison d'un climat très doux, elles me semblaient prêtes à être cueillies dès le mois de Novembre.

Mais alors que je m'apprêtais à en faire la cueillette, je fus interrompue dans mon joyeux élan par cette exclamation :"Trop tôt pour commencer! Les huileries ne sont pas encore ouvertes!!!".

Lorsque l'on change de pays ou de région, on change aussi, bien sûr, d'habitudes alimentaires.

Oh, cela se fait parfois tout doucement, presque imperceptiblement, mais cela se fait.

Les nèfles que l'on regardait un peu de travers, "trop acides", "trop difficiles à dénoyauter", "jamais assez mûres" (que l'on disait en arrivant au bled), au bout de 15 ans dans le pays, on finit par leur trouver du charme et de la saveur!

Comment ce changement de perception s'est effectué, je ne saurais le dire, mais il s'est si bien réalisé que dès ce début de printemps, je me suis mise à avoir envie de manger des nèfles et même d'en mettre dans mes gâteaux!