Une fois donc ce premier élan de cueillette passé, je laissai mes olives un peu moins précoces à leur parcours saisonnier.
Le temps passant et mon énergie aussi, je finis par les oublier un peu, regardant presque passivement les villageois d'à côté se mettre enfin à la cueillette de leurs olives (signe, cette fois, que les huileries s'étaient sans doute bel et bien mises au travail!).
Pourtant, rien n'y faisait, mon élan de cuillette trop précoce s'était quelque peu émoussé, sans compter que la météo avait, quant à elle, fini par se mettre à l'heure d'hiver : froid, vent et pluie!
J'en finissais donc par ne plus me sentir concernée du tout par cette activité qui, d"habitude, me remplissait, certes de fatigue, mais surtout de bonheur et de satisfaction.
Jusqu'à ce que, bien sûr, vienne un jour frapper à ma porte l'idée fugace que le temps des olives pouvait aussi avoir une fin, eh oui, et que l'on me dise alors : "Trop tard pour cueillir les olives, les huileries viennent de fermer!"
Ni une ni deux, apercevant justement Môsieur sortir son échelle de la remise et la poser contre un olivier, un sursaut d'énergie me prit soudain pour l'accompagner dans cette récolte de ce qui devait, une fois pressé, nous apporter 23 litres et demi d'une huile dont nous serions fiers d'arroser, tout au long de l'année, nos felfel, loubia, le3des, seksou, chlada, et même nos timelalin!
Et pour celles et ceux qui douteraient au vu de cet article 2017 de ma joie à cueillir les olives, voici deux articles 2015 et 2016 au sujet de mes cueillettes précédentes :
Cueillette des olives (janvier 2015)
La magie des olives (janvier 2016)