Mais ça, bien sûr, ça n'a pas été possible.
J'y suis donc allée le 1er Novembre, et seulement le 1er Novembre, jour d'affluence record (400000 visiteurs en une journée, l'équivalent du Qatar et des Emirats arabes "réunis" selon certains observateurs).
Et quel jour, n'est-ce pas, que le 1er Novembre en Algérie?! Pas rien tout de même de déambuler dans ces quelques centaines de mètres carrés de littérature algérienne arabophone et francophone, ce jour de commémoration du déclenchement de la Révolution algérienne!
Un jour bien symbolique donc, où je fus (pour la première fois) ravie de lire toutes ces couvertures de livres à connotation historique.
Mon intérêt pour l'histoire de l'Algérie, et plus spécialement de la période coloniale et de la Révolution algérienne est en effet très récent. Il date du début de cette année scolaire! Et il se peut même bien que si mes filles de Terminale ne m'avaient pas appelée à la rescousse pour leurs comptes-rendus de Français dont un des longs chapitres est dédiée à cette période de l'histoire algérienne, je n'eusse connu de cette époque que le fait que mon père eut la chance et le soulagement de ne pas être enrôlé dans la guerre d'Algérie en raison de son âge, et que Monsieur Guy Bedos, quant à lui, fit la grève de la faim afin d'échapper à son service militaire durant cette même guerre!
Me retrouvant alors ce 1er Novembre 2016 devant ces piles de livres concernant (entre autres) l'histoire d'Algérie, j'avoue avoir hésité quelques instants à acheter le livre écrit et dédicacé par le neveu d'Ali Zammoum sur la vie de ce dernier (j'eusse ainsi emporté avec moi une dédicace, ultime souvenir de mon premier salon du livre à Alger!), mais non, il a fallu que ma préférence aille vers le livre (sans dédicace, celui-là!) écrit par la fille de Messali Hadj (Djanina Messali-Benkelfat) : "Une vie partagée avec Messali Hadj, mon père", ma qualité de femme ayant cette (fâcheuse?) tendance à me porter presque sans réfléchir vers les écrits de femmes. Que voulez-vous! Et en plus, je me suis dit qu'avec ce livre, j'aurais l'occasion de voir une personnalité marquante de l'histoire avec les yeux de sa fille (quelque chose de presque fascinant pour moi!), cette dernière "s'étant, nous dit Algeria-Watch, très tôt associée aux premiers travaux académiques visant à restituer Messali Hadj et son combat sinon à en reconstruire une image largement brouillée".
Ce livre, sorti à l'occasion du 18ème SILA ( Salon International du Livre à Alger), il y a déjà 4 ans, sera donc ma première lecture issue de ma visite du 21ème SILA!
Ma fille, quant à elle, a trouvé bon de me laisser approfondir ce sujet historique en solo pour se diriger vers ses lectures préférées et un tantinet fantastiques...
A chacun sa littérature!
PS : Au fait, vous savez quoi? Figurez-vous que quelques jours après notre visite au Salon du Livre, voilà qu'un soir, le petit dernier de la famille va, sans mot dire, chercher un livre sur son étagère, un livre qu'il possédait depuis un certain temps déjà, écrit en langue arabe, et qu'il avait un peu mis de côté en raison de l'effort à fournir pour le déchiffrer, et voilà qu'il se met à le lire, tranquillement mais sûrement, presque d'un seul trait, me laissant ébahie devant tant d'enthousiasme à faire ce que je rêvais qu'il fasse depuis longtemps, et dont (je suppose) une simple visite au Salon du Livre déclencha soudainement l'envie.
Avis donc aux visiteurs de ce blog : N'hésitez pas à emmener votre progéniture à ce genre d'évènement! Cela pourrait déclencher des vocations, sinon d'écrivain, du moins de fervent lecteur...