C'était il y a quelques jours, lorsque l'amortisseur de notre voiture se cassa en deux sans prévenir.
Il fallut se rendre chez un vendeur de pièces détachées et y acheter un amortisseur d'occasion.
Il fut convenu que le paiement aurait lieu le samedi suivant, après essayage de la pièce en question sur notre véhicule.
Sauf que le samedi suivant fut employé à tout autre chose : un examen médical à passer, qui, comme nous en avons l'habitude ici, prit un bon bout de notre temps.
Le paiement fut donc remis à plus tard.
Lorsque le vendeur, au moment de se faire payer quelques jours après, prit connaissance des raisons de ce retard, il n'eut d'autre chose à l'esprit, au lieu d'encaisser simplement l'argent qui lui était dû, que de proposer de différer à nouveau le paiement, au cas où, dit-il, "nous aurions besoin de cet argent pour le malade".
Nul besoin de vous dire l'agréable satisfaction que je ressentis à cette énième confirmation de l'esprit de solidarité qui règne ici en Algérie, et, bien sûr, de mon contentement amusé à l'idée de vous rapporter ces propos et de les inscrire au compteur des 1001 petites choses qui me font tant aimer l'Algérie.