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Expatriation et séparation.

Le 09/12/2019 0

Dans Voyages, exils et migrations

Départ

 

Ouh là là! Quel titre pompeux pour parler de mes petits sentiments personnels...

On dirait que je m'apprête à écrire un traité sociologique de 2000 pages (hhhhh), alors qu'il s'agit seulement de quelques mots qui sont sortis de moi (sans prévenir?) il y a quelques jours en guise de commentaire sur facebook, à l'occasion de l'interrogation d'une personne sur le "Comment faire lorsque l'un de nos proches est malade et que nous nous trouvons à des milliers de kilomètres?"

Lorsque j'ai lu ce questionnement, j'ai eu envie de répondre, non pas pour donner des conseils (aucune idée!), mais pour parler de moi, tout simplement. Et là, j'avoue, ça m'a fait du bien! Et en me relisant, ça continuait à me faire du bien (oui, oui, j'aime bien me relire, surtout quand ça me fait du bien!)

Parce que, la séparation, après 20 ans d'expatriation, ça commence à me connaître... Plus exactement, j'ai dû apprendre à faire avec (mais y ai-je vraiment réussi???).

Parce que, lorsque j'ai changé de pays, je n'ai pas le moins du monde pensé à comment ça se passerait lorsque ma maman vieillirait. Je n'ai pas le moins du monde pensé à comment je ferai pour ne pas me sentir coupable d'être loin !

Parce que, après 20 ans d'expatriation, les enfants ont grandi en même temps que ma maman a vieilli. Et que mes enfants eux aussi ont parfois voulu partir. Et que là encore, il s'agit de faire face à de nouvelles séparations.

Parce que... l'angoisse de la séparation, chez moi, remonte à loin, très loin...

Alors oui, ma réponse sur ce souci de la séparation en expatriation a fusé comme un éclair :

 

"Si je laisse aller mon coeur, je dirai que la séparation est LE drame de l'expatriation.

Quand je laisse aller mes mots, je me lève parfois le matin en me disant : "J'aimerais pleurer toutes les larmes de mon corps", car, oui, je déteste la séparation, et j'ai détesté ne pas être aux côtés de ma maman comme je l'aurais aimé.

Il m'est arrivé imaginer tricoter une écharpe sans fin qui serait allée au bout du monde... et m'aurait relié à ma mère et à  ceux que j'aime.

Aujourd'hui, je m'amuse à dire à mes enfants  : "Autrefois, nous pensions que voir le visage d'une personne au téléphone relevait de la science-fiction. A présent, je rêve de TELEPORTATION!"

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