Les Infos Pratiques de Janet

Aujourd'hui, temps radieux. Bien dormi.

Pas mal pour ce début de 4ème semaine de confinement.

Fiston (11 ans) enchaîne ses cours en vidéo, sans ronchonner. Ce qu'il en retient, je n'en sais trop rien. Mon job à moi, ce sera de jeter un coup d'oeil sur le français (à la fin). Peut-être aussi sur l'anglais (s'il ne m'éjecte pas!). Pour le reste, je le vois griffonner sur ses cahiers, je l'entends poser quelques questions alentours (frère, soeurs, papa) auxquelles je ne peux répondre... puisqu'en arabe. Mais ça, je m'y suis habituée depuis le temps! La première année en arabe, c'est tout ce que je suis capable de comprendre, et ça a été comme ça pour tous mes enfants. 

Prière de lire jusqu'à la fin!!!

Je ne suis pas une habituée des coups de gueule - ou des billets d'humeur, si vous préférez - mais là, j'avoue, j'ai un peu de mal à me retenir!

Des jours et des jours que je suis à chercher un moyen, avec ma fille, pour lui ouvrir un compte bancaire afin de finaliser son dossier de demande de bourse (dernier délai le 31 mai). Des jours pour ne pas dire des nuits!

"Quand les chameaux arrivent à *---------*, ils commencent à saigner du nez."

Voilà ce que m'a raconté ma fille ce matin, au petit-déjeuner, sur ce qui se dit au sujet de notre village de Kabylie. Un village où il ferait, si l'on en croit les rumeurs, un peu plus chaud qu'ailleurs, au point qu'en y pénétrant, les trop fortes températures seraient susceptibles de provoquer les saignements de nez des chameaux! Vous imaginez!!!

Ca fait 18 ans que nous vivons en Algérie, et ça fait presque 18 ans que je mets quelques gouttes d'eau de javel dans mes bouteilles d'eau. Deux gouttes par litre, pour être exacte.

Oh, l'idée n'est pas venue de moi, loin de là. C'est un médecin en France, consulté peu avant notre départ, qui nous avait conseillé cette méthode, plutôt que d'acheter de l'eau minérale bien plus onéreuse, surtout pour une famille nombreuse!

Me voici de retour après 4 semaines passées en Normandie, puis 2 semaines à retrouver mes esprits, ici, en Algérie.

Pendant ces 4 semaines passées en France, j'ai, entre autres choses, pris une décision dont je ne reviens pas moi-même (et à laquelle je ne sais encore si je ne me déroberai pas (!) : je me suis inscrite à un MOOC proposé par le CAVILAM - Alliance française, le premier MOOC certifiant "Enseigner le français langue étrangère aujourd'hui".

En voilà une bonne nouvelle!

Moi qui me disais qu'il allait encore falloir retourner au Consulat français à Alger pour y renouveler ma carte d'inscription consulaire, ce qui veut dire, prendre rendez-vous par Internet, faire quelques 4 à 5 heures de route aller, 4 à 5 heures de route retour, et bien évidemment, faire attention à ne rien oublier avant de partir- s'agirait pas d'avoir à refaire les fameux km pour un stupide oubli! 

Si vous avez lu mon dernier post sur la tourista, vous vous dîtes peut-être : "Ouh là là, ça n'a pas l'air simple son histoire à celle-là!" ou bien ""Elle n'en ferait pas un peu trop?"

C'est vrai que pour quelqu'un qui a passé 15 ans au bled, je devrais commencer à être un peu immunisée contre la tourista, non? Car, si je ne me trompe, la tourista, par définition, c'est la maladie du voyageur, et pas de ceux qui prennent racine!

Mais bon, là, il ne s'agit pas de parler de moi et de mes 15 ans passés au bled, mais plutôt de donner quelques conseils à ceux qui viennent au bled pour la première fois, qui n'ont pas encore pris racine et qui aimeraient bien éviter si possible les désagréments d'une gastro-entérite aigüe! Car, c'est bien connu, la chaleur intense de l'été et les insuffisances en ressources hydriques peuvent augmenter de façon considérable les risques d'intoxication alimentaire!

Vous appellerez ça comme vous voudrez, mais oui, la tourista, ou "gastro-entérite aigüe du voyageur" (intoxication alimentaire pour faire simple), après 15 ans passés au bled, ça peut encore arriver!

15 ans que vous comptez bien consciencieusement les gouttes de javel à mettre dans vos bouteilles d'eau 

15 ans que vous interrogez inlassablement votre mari à son retour de courses : "Tu l'as acheté chez qui le camembert, dis?", "Il était bien au frigo au moins?", "Et le frigo, il avait l'air de marcher?" (grrrr, qu'il se dit au passage le mari en question, non seulement il faut que je déniche un camembert pour satisfaire la Normande, mais en plus, il faut que je lui fasse un compte rendu détaillé de mon exploit!!!") 

   Français Langue Etrangère

Bonne idée d'enseigner le Français à l'étranger lorsqu'on est expatrié (que ce soit en Kabylie ou ailleurs...), qu'on a un certain goût pour sa langue maternelle : le Français, et un certain penchant pour l'enseignement!

Figurez-vous que je viens de faire une découverte enthousiasmante pour l'expatriée que je suis, et qui vous enthousiasmera peut-être aussi : il existe un diplôme, le DAEFLE (Diplôme d'Aptitude à l'Enseignement du Français Langue Etrangère), qui permet d'enseigner le Français à des étudiants non francophones dans des écoles de langues, des fondations, des universités locales, mais aussi dans les Alliances françaises, les chambres de commerce..., en France ou à l'étranger.