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Lire en Algérie...

Le 04/09/2019 0

Dans Janet qui lit...

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J'aime énormément lire.

Mais voilà, en Algérie, lorsqu'on habite à la campagne, dénicher un bon bouquin, ce n'est pas gagné d'avance!

Lorsque je suis arrivée dans mon pays d'adoption, mon truc à moi, c'était de lire le journal. Non que je fusse alors une lectrice de presse invétérée, mais puisque je n'avais pas le temps de courir voir ce qui se passait à l'extérieur de chez moi (4 enfants âgés de 1 à 6 ans, vous pensez!), je prenais ce qui me passait sous la main pour assouvir mon envie de lire. Et comme à l'époque, Internet n'existait pas vraiment, j'avais encore le plaisir de voir traîner un peu partout à la maison des journaux francophones comme El Watan. Je me souviens même avoir lu sur ce journal-là un article sur Assia Djebar que j'avais découpé pour le conserver, tellement ça me faisait du bien d'entendre parler littérature alors même que le nom d'Assia Djebar m'était totalement inconnu. Et vous savez quoi? Depuis tout ce temps, je n'ai toujours pas trouvé le moyen de lire un de ses fichus livres!

C'est pour vous dire qu'en Algérie, lorsqu'on habite à la campagne, dénicher un bon bouquin, ce n'est pas gagné d'avance!

Donc, après cette période de lecture de presse quotidienne, je suis devenue lectrice de livres pour enfants. Bon, j'avais une bonne raison quand même : faire la lecture à mes enfants. Quelle bonheur! Gesticuler, faire la grosse voix de l'ogre, la petite voix effrayée de l'enfant... je ne vous raconte pas! 

Puis vint la lecture à deux voix avec mes enfants devenus un peu plus grands (même maintenant, ça m'arrive encore), et enfin, la lecture à une seule voix (la mienne) de livres toujours pour enfants - sans enfants pour écouter! Elle est bonne celle-là, non? Eh bien, oui, vous avez tout compris : je me suis prise au jeu, tout simplement, de la lecture des livres pour enfants!

Et puis, comme en Algérie, lorsqu'on habite à la campagne, dénicher un bon bouquin, ce n'est pas gagné d'avance, pas le choix, je prenais ce qui me passait sous la main et que ma maman envoyait à ses petits-enfants! Et n'allez surtout pas penser que ma maman ne m'envoyait pas des livres, à moi aussi, hein!? Bien sûr qu'elle m'en envoyait, des livres, mais... vous savez ce que c'est, on en voudrait des tonnes, des grands, des petits, des rouges, des verts, des tristes, des pas tristes... Y en a jamais assez...

Tiens, je me rappelle aussi avoir eu ma période de bouquins prêtés par un prof de français. Je me rappelle que c'est à cette époque là que j'ai lu pour la première fois le Bug Jargal de Victor Hugo.

Et puis... et puis..., comme en Algérie, lorsqu'on habite à la campagne, dénicher un bon bouquin, ce n'est pas gagné d'avance, si on veut lire, mieux vaut aller... en ville! Eh oui! Alors maintenant que j'ai un peu plus de temps, il m'arrive de faire quelques kilomètres (parfois 40, parfois... 120, rien que ça!) et d'entrer dans une ... librairie! En villeEt là, quand j'y suis, pour un peu, je me croirais au pays des merveilles... 

Mais, comme je suis casanière - aussi- , j'avoue que ce n'est pas tous les jours que je me rends au pays des merveilles. Du coup, aujourd'hui, me revoilà  avec, entre les mains, un livre pour enfants : "Du soleil sur la joue" de Marilyn Sachs.

Pour le reste, on verra plus tard. Je pourrais choisir entre... une journée au Salon du Livre d'Alger (déjà fait il y a 3 ans, à refaire donc surtout que c'est ce mois-ci!) ou... relire un de ces bouquins qui traîne sur mes étagères et dont j'ai presque tout oublié...

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